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Jean Buhler
Jean Buhler

Jean Buhler est écrivain, photographe, journaliste et grand voyageur suisse.
Auteur d’une trentaine de livres, de plus de 5 000 articles de journaux et de quelque 40 000 photographies, sa vie est caractérisée par le goût de l’aventure et de l’écriture en ayant soin de toujours conserver son indépendance. Animé d’une éternelle recherche de liberté, il est fasciné par les nomades. Il estime que le XXIe siècle marque la victoire définitive de Caïn sur Abel, la disparition des derniers nomades en étant la parfaite illustration.
Jean Buhler est né le 03 juillet 1919 à La Chaux-de-fonds, dans le canton de Neuchâtel (Suisse). La maison de sa naissance, à la rue de la Paix, se trouve à 50 mètres de celle où 32 ans auparavant naissait Blaise Cendrars.
Les Sauser (le nom d’origine de Cendrars) et les Bühler sont originaires de Sigriswil. Ces deux noms figurent sur la « Tabula Avunculorum » (table des ancêtres) de la vieille église du village de Sigriswil. Jean Buhler rencontrera Blaise Cendrars pour la première fois en 1949 à Saint-Segond (Villefranche-sur-Mer) puis les deux hommes se reverront à Paris. En 1960 Jean Buhler, qui a effectué des recherches dans le registre des naissances de sa ville natale, publie Blaise Cendrars, homme libre, poète au cœur du monde dans lequel il est le premier à révéler l’origine suisse et chaux-de-fonnière de Blaise Cendrars, preuves à l’appui. Cet ouvrage est régulièrement ignoré de la critique spécialisée.
Un curieux rapprochement est encore à signaler entre Blaise Cendrars et Jean Buhler: Cendrars a fait paraître les mémoires de l’aventurier Hans Ormund Bringolf qui fut diplomate, escroc, légionnaire, officier de l’armée américaine aux Philippines, volontaire à 65 ans pour combattre les Soviets en Finlande. Revenu en Suisse, Bringolf écrivit un second livre qui fut traduit en français par Jean Buhler, comme lui revenu de Finlande en Suisse en 1941. Ce livre est intitulé Un Aventurier suisse sous les drapeaux de l’étranger. Jean Buhler a également consacré à Hans Bringolf le dernier chapitre de Foncer, petite série de Suisses hors du commun.

Jean Buhler est grand pour son âge et pratique l'athlétisme au sein du club l'Olympic de la Chaux-de-Fonds. Il est premier lors de la journée des jeunes dans la catégorie 14 à 16 ans.
À 16 ans, il a tenté de rejoindre sans passeport l’Ethiopie en guerre contre l'Italie fasciste. Il s’est retrouvé à la prison de sa ville natale, à la plaisamment nommée rue de la Promenade. L'année suivante, il assiste aux Jeux olympiques d’été 1936 dans une équipe de jeunes athlètes invités avant d'obtenir son baccalauréat en latin-langues vivantes au gymnase de La Chaux-de-Fonds. Il ne passe à l’université de Neuchâtel puis à celle de Genève que pour s’en échapper et vagabonder.
A 20 ans, il a parcouru, presque toujours à pied, une grande partie de l’Europe : cicerone (guide) à Naples, invité par des villageois albanais à devenir leur pope, membre d’une troupe tzigane au Monténégro, puis battant le pavé de Paris, homme-sandwich aux Pays-Bas, manœuvre ferroviaire en Allemagne, soutier à Copenhague où il reçoit l’ordre de rejoindre l’école de recrues à la caserne des Vernets à Genève.
Sa carrière militaire dès 1939 sera tout aussi mouvementée. Caporal mitrailleur en Suisse, on le retrouve dès 1940 reporter en Finlande. Il y survit en écrivant, en allemand, maints articles sur l’Albanie pour les journaux finlandais. Une tentative pour passer au Brésil échoue, les Allemands le renvoyant en Laponie.
Revenu en Suisse, il est invité à entrer à la rédaction de L’Impartial. Travaillant de 5h du matin à 5h de l’après-midi, il trouve le moyen d’écrire ses premiers livres : d’abord Frontière, récits militaires à l’intention de ses camarades de bataillon, puis Sur les routes d’Europe une relation romancée de ses voyages de prime jeunesse, enfin Prends ma vie camarade. Il s’agit d’un roman inspiré par le dogme de la communion des saints et la réversibilité des mérites. De cette époque date aussi le recueil de poèmes Convalescence que l’auteur a écrit à 19 ans et qu’il publie 4 ans plus tard à compte d’auteur.
C’est alors le commandement de l’armée suisse qui le convie à faire partie d’une compagnie de reporters en uniforme. Il fera ainsi connaissance du brigadier Roger Masson, chef du service de renseignements de l’armée, qui lui facilitera l’octroi de congés militaires. Car les voyages continuent malgré la guerre.
En juillet 1944, le caporal Buhler en civil est aux côtés de la résistance française. Il n’a que son stylo pour arme et participe quand même à quelques actions chaudes. A l’époque il ne fait pas encore de photo. Il participe à l’engagement de Pont-Royal sur l’Isère et assiste à la libération de Pontarlier, de Baume-les-Dames et de Pont-de-Roide-Vermondans. A Besançon le 8 septembre 1944, jour de la libération, il couche à l’hôtel des Postes, dans la chambre laissée vacante par le commandant de la place, le général von Felbert.
Après la guerre, en 1947, ses amis de Baume-les-Dames viendront le chercher en Suisse pour le présenter à Charles de Gaulle.
Avant la fin de la guerre, Jean Buhler est recruté par les éditions Ringier, on lui propose de suivre un cours de photographe-reporter à Bâle. Le premier reportage hors du pays se fera en direction de Belgrade en décembre 1945. Au bout de 3 semaines il est expulsé car il a tenté de sortir de la capitale pour aller visiter le pays. Un avion de la Croix-Rouge française le ramène à Paris avec des rescapés français, parfois Alsaciens enrôlés de force dans la Werhmacht. C’est ensuite le Don suisse pour les victimes de la guerre qui fait appel à lui pour son secrétariat de Zurich et qui l’envoie avec un des premiers trains de secours à Varsovie : 5 jours de voyage avec changement de locomotive à chaque ligne de démarcation des zones occupées (française, américaine, russe). Les hostilités étant terminées, le monde s’ouvre de nouveau à la curiosité des voyageurs.
Jean Buhler choisit d’aller découvrir l’Afrique. Muni d’un ordre de mission du ministère français des colonies, mission aux frais de l’intéressé, mais qui ouvre la porte des résidences et des postes de commandement. Il visite l’Algérie, le Maroc, s’arrête longuement au Hoggar où il rencontre le lieutenant Barthé qui poursuit les recherches linguistiques commencées par le père Charles de Foucauld . Le voyage se poursuivra au Tchad et jusqu’au Congo. Le pécule du voyageur étant épuisé, il doit travailler et c’est en ramassant un peu d’or dans les forêts du Mayombe que Buhler gagne de quoi payer son billet de retour en avion.
Une autre aventure commence : le mariage. A peine uni le couple va se fixer au Portugal. Un premier fils, Pierre-Alain, naît à Sintra. Le second s’appellera François car il aurait dû naitre en France mais le père étant reparti pour continuer ses études sur l’Atlantique, la mère a préféré rentrer accoucher à la Chaux-de-Fonds. François aura 3 mois quand son père fera sa connaissance après avoir chassé la baleine aux Iles Féroé et être revenu d’Islande à bord du chalutier MFV Jon Thorlaksson qui débarque sa cargaison de morues à Cuxhaven en Allemagne. Deux ans plus tard, alors que Jean Buhler voyage au Chili, un troisième enfant, Anne, naît à La Chaux-de-Fonds.
À noter en 1956 un raid en 2CV avec Pierre Frantz de Suisse en Afghanistan. A peine rentré il repart en Hongrie pour couvrir l' insurrection de Budapest. Il écrit Ne pas oublier, récit romancé de la révolution hongroise.
Jamais impliqué en politique, Jean Buhler n'en a pas moins participé à un sit-in devant l'usine nucléaire de Marcoule en 1958 avec le philosophe Lanza del Vasto et ses compagnons de l’Arche pour protester contre l'enrichissement de l'uranium, prélude à la fabrication de la première bombe atomique française. Ils sont évacués par une compagnie de CRS.
En 1960, il effectue un tour du monde à l'invitation de Qantas: il rencontre fin juin Caryl Chessmann dans le couloir de la mort à la prison d’Etat de San Quentin, puis à Darjeeling Pem Pem, la fille du sherpa Tensing Norgay qui lui permet d'interviewer son père, co-vainqueur de l'Everest. Il rencontrera aussi plus tard Tenzin Gyatso le 14e dalaï-lama à Dharamsala.
C'est à la demande d' Edmond Kaiser qu'il ira au Biafra en 1968 et écrira le vibrant Tuez-les tous! Guerre de sécession au Biafra. Ce livre a eu assez de succès pour être traduit en portugais et en allemand en 1969.De 1949 à 1984 il collabore aux services de presse de l'Aide suisse à l'Europe qui deviendra ensuite Swissaid.
Il sera aussi invité par l’UNESCO à occuper un poste de conseiller du ministère de l'information du Togo. La FAO l'invitera à Rome puis l'OCDE l'enverra au Portugal. . On aura plus tard Les Derniers, les premiers: de la lèpre au développement rural en Inde, biographie de l'Indien Baba Amte.
De 1985 à 1999 il met sur pied un projet de film sur Baba Amte et milite pour que le prix Nobel de la paix soit décerné à Baba Amte, sans succès.
De nombreuses conférences et causeries ont marqué son existence. Par exemple au Club 44 de La Chaux-de-Fonds. Parfois en mer lors de croisières culturelles notamment vers l'Exposition universelle de 1967 de Montréal.
Avec l'ingénieur du son Francis Jeannin il réalise deux disques 33 tours : Sur les routes du monde et Chimie du son qui obtiennent un premier prix du Concours International du Meilleur Enregistrement Sonore de 1968 à Heidelberg dans les catégories reportage et trucage

Voyages et reportages ont continué jusqu'à l'âge de 90 ans.
Il a confié à un journaliste "Vivre m'a pris beaucoup de temps"


Jean Buhler à Minj (Hauts plateaux de Papouasie - Nouvelle Guinée, vallée du Wahgi), après un atterissage forcé en venant de Port-Moresby, 1960



Jean Buhler (à gauche) avec Tensing Norgay, Darjeeling, Octobre 1960

Œuvres


Poésie, romans, contes, nouvelles

Frontière Récits militaires. La Chaux-de-Fonds, Editions des Nouveaux Cahiers, 1942


Sur les routes d'Europe : Souvenirs d'un vagabond. Lausanne, Payot, 1942
Convalescence Poésies. La Chaux-de-Fonds, Editions du Carrefour, 1943
Nord - Sud - Ouest - Est Esquisses. Boudry, La Baconnière, 1944
Prends ma vie, camarade Roman. Avec un propos liminaire d’Henri Guillemin Porrentruy, Editions des Portes de France, 1944
Sur les routes d'Afrique : De la Méditerranée au Congo. Lausanne, Payot, 1948
Sur les routes de l'Atlantique. Lausanne, Payot, 1951
Sciences, découvertes, explorations, aventures Album / Collab.: François Balsan, Pierre Beauverd, Jean Buhler ... [e.a.]. Vevey, Chocolats Nestlé, Peter, Cailler, Kohler, 1954
Ne pas oublier Récit. Budapest 1956. Bôle NE, Au Bouquin d'or, 1957, Collection L'As de pique.
Blaise Cendrars: Homme libre, poète au coeur du monde. Bienne, Ed. du Panorama et Paris, Editions Louis Soulages "Le livre ouvert", 1960
Népal Lausanne, Ed. Rencontre, 1964.
Tuez-les tous : Guerre de sécession au Biafra avec photos de l'auteur. Paris, Flammarion, 1968
Charles Barraud : 60 ans de peinture texte de Jean Buhler. Neuchâtel, Musée d'art et d'histoire, 1978
Les Derniers, les premiers: de la lèpre au développement rural en Inde. Genève, Tribune éditions, achevé d'impr. 1979
Cap-Vert / Jean Buhler ; [éd.:] Direction de la coopération au développement et de l'aide humanitaire, DDA du Département fédéral des affaires étrangères, Berne; Swissaid; Association Cap-Vert, Genève. Berne, DDA [etc.], 1981
FNCASI, Fondation neuchâteloise des centres ASI, 1962-1987 textes de Bernard Froidevaux et Jean Buhler]. La Chaux-de-Fonds, FNCASI, 1988.
Les derniers, les premiers Baba Amte, un mythe incarné de l'Inde. Lausanne, Favre, 1998
Postillon d'amour in Les Faiseurs d'amour. Berne, Musée de la communication et Lausanne, Payot.
Des racines sous la neige La Chaux-de-Fonds, Editions du Haut, 1999
Le pope de Chimère roman, Vevey, Editions de l'Aire, 2001
La plus belle montagne du monde et autres autofictions Vevey, Editions de l'Aire, 2003
Arthur Nicolet, Actes 2002 de la Société jurassienne d'émulation, Delémont.
Foncer Vevey, Editions de l'Aire, 2003
Les Echelles de la Mort Le Locle, Editions G d'encre, 2004
Bernard le déménageur, texte de Jean Buhler ; ill. de Christiane Buhler. Le Locle, Editions G d'encre, 2005
Sur la route de La Chaux-de-Fonds à Kaboul Avec photos de l'auteur. Delémont, Editions d'autre part, 2006.


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Les dernières parutions de Jean Buhler :
Jean Buhler - Sur la route de La Chaux-de-Fonds à Kaboul

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Avec un bon copain, Buhler s'embarque en 1956 dans une chevauchée fantastique sur les routes de l'Est. Leur 2 CV sera l'objet de 104 crevaisons, mais c'est son parcours nomade - du Danube communiste et ses tziganes en passant par le Kurdistan et l'Afghanistan - qui offre à nos yeux éblouis toute la science de la rencontre du baroudeur neuchâtelois..

Jean Buhler - Les Sables du temps

Auteur prolifique, Jean Buhler nous emmène ici dans l'Afrique qui lui est la plus chère, celle du désert et des grands espaces où les nomades vivent et rêvent leur vie. 11 évoque en termes précis l'existence des Touaregs du Hoggar et des ethnies du Tchad.

Sa critique de l'influence européenne est inspirée par une expérience souvent renouvelée depuis plus d'un demi-siècle de voyages et de séjours sous le tropique du Capricorne.

Ayant eu accès aux archives des postes tenus par les officiers des affaires indigènes, l'écrivain neuchâtelois recrée un drame secret au sein de la secte des Senoussis du désert de Libye, qui vivent dans l'attente exaltée du retour de leur vénéré prophète, le Mahdi.

Le territoire des Kirdis, au nord du Cameroun, est la scène d'un roman tragique inspiré par une aventureuse Parisienne qui aurait tenté, disait-on là-bas à l'heure de l'apéro, de se tailler un royaume personnel en organisant la révolte des femmes.

La verve du conteur se donne libre cours dans l'histoire d'un employé de jeux forains traité en esclave par son maître et dont la vengeance sera cruelle. «Aphrodite à Villorin -Ia-Forêt», mais attention, Aphrodite est un rhinocéros du Kalahari...

Le divertimento intitulé «Le vieux roc et la mouette rieuse» est un chant d'amour. Sous la virtuosité de l'expression, on distingue bien la parenté entre le vécu et l'invention la plus audacieuse, la caractéristique même d'une écriture parfaitement originale en terre romande.

Jean Buhler - Les Echelles de la Mort

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Le narrateur de ce roman s'exprime à la première personne. Il a onze ans. Il évoque ses Parents avec des majuscules: IL, ELLE. La saga des cueilleurs de framboises dans les côtes du Doubs est décrite en termes idylliques, tout comme les matches au loto, l'intimité avec le chat de la maison, les fêtes en famille. On se croirait dans un roman régionaliste, mais tout va basculer, le jeune héros et son frère s'éprennent d'une femme très belle, depuis longtemps disparue à Moscou. Ils rêvent de la grande aventure et s'en vont. Ils ne dépasseront guère les Echelles de la Mort. La douane de Fournet·Blancheroche cache de curieux personnages, entre autres un vieil Africain qui va ouvrir devant les fugitifs les portes du rêve et de la nuit.
La réalité est désormais onirique. Les voyageurs traversent l'Allemagne, La Pologne et la Russie comme des somnambules. Le frère bienaimé du narrateur reçoit le titre de meilleur cueilleur de la Jeunesse mondiale des mains de la belle Sarah ressuscitée en plein coeur de la Place Rouge framboise. Le retour au pays sera pour lui synonyme de mort. Le Père sera lui aussi sacrifié, sans qu'on sache si le narrateur a réellement commis le parricide dont il paraît s'accuser.
Né à La Chaux-de-Fonds, Jean Buhler a voyagé dans le monde entier. Il a signé de nombreux ouvrages: poèmes, récits de voyages, reportages, romans. Conteur de race, il use d'un style picaresque et parfaitement réaliste pour entraîner ses lecteurs dans les essarts de l'imaginaire où se cueillent les petits fruits de la vie.

Jean Buhler - Foncer

MÊME en Suisse, un pays qui vit depuis un demi-millénaire en marge de l'Histoire, des nuées d'hommes et de femmes éprouvent le besoin de vivre pleinement leur destin. Des gens qui ne peuvent fa ire autrement que d'aller au fond d'eux-mêmes à la rencontre d'une vérité personnelle. Des fonceurs qui ne peuvent se satisfaire de frôler, de soupirer, de désirer, d'évoquer, de regretter et de mourir sans avoir tout expérimenter.
Jean Buhler dresse dans ce petit livre quelques portraits de fonceurs nés clans un pays voué à la prudence. Il rend hommage à trois Suisses qui ne sont pas les faucheurs des prés du Rütli, mais les chantres de la modernité: le poète Blaise Cendrars et son copain Apollinaire et Maurice Kochlin concepteur de la Tour Eiffel.
Révérence en l’honneur des deux Henri Moser, le père et le fils, les deux Schaffhousois qui participèrent activement à l'essor de l'horlogerie jurassienne, les débuts de la navigation sur les lacs helvétiques, à la conquête du Turkestan par les armées tsaristes et la découverte des trésors de la Bosnie-Herzégovine.
Salutations aux poètes Maurice Chappaz et à son beau-frère René-Pierre Bille qui ont redoré le blason du Valais.
Poignée de main virile et accolade au poète Arthur Nicolet, légionnaire sans peur et sans reproche. Evocation du parcours de Hans Bringolf que Jean Buhler rencontra en Finlande, à l'issue de la guerre russo-finlandaise et dont il traduisit le deuxième ouvrage relatant sa carrière de baroudeur, d’escroc et de héros circumterrestre.

Jean Buhler -  L'Homme des îles

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Tomas O'Crohan (1856-1937), pêcheur et paysan des îles Blasket, écrivit L'Homme des îles en gaélique vers 1925. Témoignage précis et poignant de ce qu'était alors la vie des quelque cent soixante habitants de la « dernière paroisse avant l'Amérique », ce livre suscita dès sa parution une émotion comparable à celle qui salua en France Le Cheval d'orgueil.
Dans sa simplicité même, O'Crohan est le porte-parole d'une culture que les misères de l'Histoire ont vainement tenté d'effacer. Avec lui, on chante, on boit, on se bagarre, on pêche le homard, on chasse le lapin et la baleine, on découvre les sortilèges d'une civilisation baignée d'embruns et de bière noire.

Jean Buhler - Le Pope de Chimère

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Est-il possible qu’au lendemain du bac, on puisse dire non à l’alignement, aux études universitaires surveillées, à une carrière tracée dans l’ornière, non à la sécurité, non à la neutralité? Parti de ce non, quelqu’un peut-il aller chercher sur les routes le oui de l’ouverture à la vie dangereuse? Peut-on traverser l’Italie à pied sans le sou, faire le tour de l’Albanie, être choisi pour être leur futur pope par les habitants d’un bourg appelé Chimère dans le sud albanais, s’échapper, épouser une Tzigane russe au Kosovo, se faire expulser par la police serbe, revenir en Suisse toujours à pied, repartir à Paris pour y faire un apprentissage raté du métier de maquereau, aller travailler dans la Reichsbahn au Schleswig-Holstein, être débardeur dans le port de Copenhague, y fêter son vingtième anniversaire et arriver à l’heure à la caserne des Vernets pour commencer son école de recrue? Les réponses à ces questions se trouvent dans le roman initiatique présenté ici, un texte souvent repris, commenté oralement et par écrit, remanié, enfin habillé de manière décisive. Jean Buhler ne se laisse pas chatouiller les méninges pour savoir s?il est un écrivain voyageur ou un voyageur écrivain. Il voyage, il écrit, il conte dans la tradition nomade. Peut-être comptera-t-il un jour aux yeux de ceux qui l’auront vu passer, entendu, lu. Peut-être donnera-t-il envie à ses lecteurs et lectrices d’aller mesurer au bout des routes parcourues à pied la part de réalité cachée dans le vécu et dans la gangue des chimères. Qu’on mette donc des housses aux fauteuils du salon, qu’on donne la clé à la voisine, le chat à la SPA, qu’on aille voir la tête qu’on fait derrière la ligne de l’horizon, bonne route à chacune et à chacun.

Jean Buhler - Des racines sous la neige

Des Racines sous la neige est un recueil de textes publié en collaboration avec la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds à l'occasion des 80 ans de Jean Buhler. L'auteur qui ne cache pas son admiration pour Blaise Cendrars livre, preuve à l'appui, la véritable histoire des origines réelles du grand poète et écrivain. Pui s, à travers ses souvenirs de soldat, il fait revivre l'atmosphère de La Chaux-de-Fonds des années 1935 à 1945. Ses années d 'enfance lui inspirent un récit imprégné d 'amour et de neige.

Jean Buhler - Les derniers les premiers

Né en 1914, Baba Arnte est l'un des mythes incarnés de l'Inde. Ancien disciple de Gandhi, il a voué sa vie aux malades de la lèpre qu'il soigne et régénère par le travail. Il aime à répéter que
«la charité détruit, le travail construit». Grâce à lui, des milliers d'hommes et de femmes rejetés par la société reprennent goût à la vie active. Cette transformation s'effectue sans experts étrangers ni machines coûteuses, sur des terres réputées peu productives. Les patients guéris parviennent à protéger à leur tour des gens plus faibles et plus démunis: aveugles, poliomyélitiques, infirmes moteurs cérébraux, vieillards. Les aborigènes des vastes forêts du centre de l'Inde profitent aussi des interventions de Baba Anlte et de ses proches. De multiples prix et distinctions ont été décernés au créateur d'Anandwan «Forêt Heureuse» qui a engagé, au soir de sa vie, un combat pathétique pour retarder la construction et limiter les nuisances du plus grand barrage construit en Inde. Accablé par la maladie, Baba Arnte s'est retiré sur les bords de la Narmada d'où il multiplie les appels à l'union, au respect des humbles et au refus du gigantisme économique qui dévaste la nature et ruine l'être humain.

Jean Buhler - Tuez-les tous : guerre de sécession au Biafra

Jean Buhler - Népal

Jean Buhler - Blaise Cendrars : homme libre, poète au coeur du monde

Jean Buhler - Ne pas oublier : Budapest, 1956

Jean Buhler - Sur les routes de l'Atlantique

SUR LES ROUTES DE L'ATLANTIQUE
Il entrait peut-être dans ce désir d'aller tout droit à l'Océan le besoin de me retremper au creuset des formes vivantes, au chevet des marées qui nous ont faits, qui tissent l'histoire et qui en effilochent les trames usées.
S’il n'était qu'un visiteur d'escales, en quête seulement de divertissements pittoresques ou d'informations inédites, Jean BuhIer ne toucherait pas si juste dans la réalité des hommes et des éléments. Mais guidé, en vrai poète de la vie, par ce besoin impérieux de rejoindre ce qui est essentiel, ce qui est sans apprêt, il sait découvrir les relations secrètes entre les choses et les humains. C'est en vertu de cette curiosité profonde que, tout en restant à cent lieues de la pédanterie, son livre foisonne en aperçus vivants d'ordre géographique, historique, ethnographique, économique ou politique.

Jean Buhler - Prends ma vie camarade

PRENDS MA VIE CAMARADE
est un drame de la libération. Tout homme est Christ, qui se donne afin que son camarade vive. Mais on ne se libère qu'aux dépens d'une victime: ceux qui se réalisent ne sont que des survivants.
Echappés de prison où une première victime, Leibner, s'est sacrifiée au succès de leur évasion, deux camarades, Hellström et Djank, arrivent, un soir, au début de l'hiver, dans une ville du monde. Un amour étrange et puissant va bientôt lier Hellström le jeune enthousiaste, à une jeune fille du voisinage, Nora. Sur le point de posséder Nora, Hellström, frappé par une maladie atroce, va trouver, dans la souffrance et la mort, la libération. Comme le sacrifice de Leibner avait permis la fuite des deux camarades, sa mort, désirée et acceptée, va permettre à l'énigmatique Djank d'aimer et de vivre. La jeune fiIle s'en ira vers celui qui doit vivre. Alors, c'est la dernière neige, le printemps.

Jean Buhler - Convalescence